L’Ardèche, c’est beau et je vais vous le prouver.
Je vais vers l’horizon
Léger comme une Plume
Un jour alors que je venais de passer plusieurs après-midis dont un week-end à organiser mon voyage en Grèce, je décide après une matinée de travail d’aller faire une vraie bonne rando de quelques heures sur une boucle indiquée par la carte IGN et de passer voir la Verge de l’Eyrieux Sur ce coup de tête, j’oublie une bouteille d’eau que j’avais préparé, heureusement j’ai une petite gourde. Le chemin est très beau, ça fait du bien de sortir la tête du Bouveironnet.
Les chemins sont mal indiqués mais également mal entrenus ou pas inscrits sur la carte, je fais des erreurs. Pour un malheur, un bien, en rebroussant chemin, je tombe sur un petit trésor, un champignon comestible !!! Alléluia ! Toutes ces heures à chercher dans les broussailles alors qu’ils poussent sur les chemins !!!
Russule comestible
À mi-chemin, je dois faire un crochet pour rattraper l’Eyrieux mais le chemin est caché, je joue à Tomb Raider.
C’est par là
On croise les doigts
“Bienvenue dans la vallée de l’Eyrieux” - traduit de l’Elfique
Un peu short mais ça passe
Inscriptions mayas
Pacification du continent
L’Eyrieux !
Il est quasiment 18h30 et je suis à mi-chemin, mais cette fois-ci, cest uniquement de la montée, ça risque d’être compliqué. Je repars et tant bien que mal, je parviens au col après m’être trompé plusieurs fois de chemins. Arrivé au col, je tombe sur une ferme et je demande mon chemin, un petit chien s’approche de moi et commence à me suivre.
Trop bien j’ai un compagnon de route !
J’arrive enfin au Bouveironnet, il est 21h30, le chien est toujours là. Il va bien savoir comment rentrer chez lui non ?
Apparemment non, il préfère dormir devant le paillasson de ma yourte. Le lendemain, il est toujours là. Rafale, la chienne de la maison, est intriguée, mais au final les deux deviennent bons amis.
Plume et Rafale
J’indique à Yannick où j’ai trouvé le chien, il appelle la propriétaire de la ferme. Il se trouve que ce n’est pas un “il” mais une “elle”. Elle s’appelle Plume, elle a 1 an et demi, son propriétaire ne s’occupe pas trop d’elle donc elle a tendance à suivre les étrangers.
Je la ramène accompagné de Rafale également qui en profite pour lâcher un peu la bride et courir dans les prés. Je passe par Fontréal (fontaine royale) le château au-dessus de chez moi. Et voilà retour à la ferme !
Fontréal, beaucoup moins impressionnant vu de près
Le champignon passe à la casserole, je suis un peu anxieux à l’idée de terminer à l’hôpital ou sur la cuvette des toilettes toute la nuit, mais rien de tout ça je me réveille en pleine forme le lendemain !
Lac du Bouv’
En essayant de retrouver des champignons, j’ai fait le tour de la propriété, j’ai longé le ruisseau en contrebas puis je suis remonté au petit lac du Bouveironnet qui est vraiment fort joli.
Champi 1
Champi 2
Comme un miroir
Bop bop bop
Coin coin coin
Un chevreuil pas farouche
Un bel après-midi dans nuage, alors que je voulais prendre une photo depuis la colline d’en face, je marchais nez dans mon téléphone (je pensais à autre chose) puis je suis tombé nez à nez avec un chevreuil qui se restaurait sur place. Il n’avait pas de flair car j’ai vraiment pu tourner autour de lui sans qu’il relève le nez. Un chasseur n’en aurait fait qu’une bouchée.
Rare cliché d’un chevreuil sourd
Vue sur la ferme avec la deuxième rando
Conclusion Ardèche
Il est temps pour moi de quitter l’Ardèche avec un petit pincement au cœur. J’ai été reçu comme un roi chez Yannick et Marion et j’en sors avec une grande admiration. Car entre l’installation difficile, la viabilité économique fragile, les petits salaires, le travail en couple qui a ses désavantages et surtout les horaires de dingue et l’implication totale dans le projet, je fais pas le malin avec les quelques difficultés superficielles de mon travail et ma vie à la ville. Ça rend humble.
J’ai aimé l’esprit de village, l’entraide et les échanges qui y ont lieu. L’Ardèche est un endroit propice à l’émergence de petites communauté autonome, et protégé de la prédation des grands industriels de l’agronomie par sa géographie inhospitalière à la mécanisation avancée. Si jamais le système de production alimentaire conventionnel vient à faillir, les places dans les fermes durables seront chères.
Petit bémol malgré tout, j’aurais aimé rencontrer plus de woofers mais bon ce sera pour une prochaine fois !
Merci Yannick !